Les grandes lignes, les moments forts
Le 21 août 2011
Je démarre très tôt d’Orléans, ma femme et mes filles m’accompagnent sur l’EV6. Nous sommes émus et heureux à la fois. Nous connaissons chaque détail de l’itinéraire et du matériel. Y’a plus qu’à !
Je me sens à la fois excité, content mais aussi un peu inquiet de laisser ma petite famille et de me sentir trop seul. Mais je suis motivé, toutes les personnes qui m’encouragent me donne la pêche.
Voyez déjà les petites barrières pour entrer sur la piste, prévues pour des vélos et non pour des tricycles! Tout plein des barrières comme ça où il a fallu tout porter pour passer! 1ers imprévus qui font sourire.
Le 23 août 2011
Tout va bien, c'est plat pour le moment. Je démarre tôt de manière à ne pas me prendre trop la chaleur.
Je prolonge les kilomètres progressivement, jour après jour, les muscles tiennent, je n’ai pas trop de courbatures, ça va.
Le 25 août
J’arrive à La Rochelle. Tout va bien. Je suis émerveillé par les paysages français que j’ai vu jusqu'ici.
Je dors mal mais je n'ai pas trop mal partout, je suis content!
Bon moral tout va bien!
Je me fixe mon premier objectif : Orléans/Bayonne mais mon rêve est vraiment de descendre jusqu’au Maroc. Si j’arrive à passer les Pyrénées… je cogite.
Le 27 août
Je commence à avoir mal aux fesses !Aujourd'hui dimanche, c’est mon 1er jour de repos. J’étais fatigué car j’ai mal dormi jusqu'à présent donc aujourd'hui j’ai rattrapé mon sommeil. Direction Royan, le ferry pour traverser et hop.
Le 30 août
J’ai donc passé le bac "ferry" à Royan jusqu'à la pointe de Grave et je poursuis ma route.
Tout va bien, le moral aussi!
Bien sûr, il fallait que des choses imprévues arrivent !: De gros coups de soleil au visage, chose qui n'arrive jamais d'habitude, mais je pense à ma position semi allongée, le visage tourné vers le ciel, ce n'est pas comme sur un vélo classique ou à pied. Donc direction la pharmacie, achat de biafine pour réparer les brûlures.
Et enfin, j’avais étendu 2 tee-shirts que j’avais lavés, sur le fil de ma tente, et zou les tee-shirts ont été volés!! Il ne m’en reste donc qu'un seul et en plus il est noir donc attire la chaleur!
Sinon tout va bien, je suis content malgré les petits imprévus qui devaient faire de toutes façons partie du voyage!
Pour l’anecdote ! J’ai pris une piste qui devenait de plus en plus petite, j’étais de plus en plus seul et à un moment qu'est-ce que je vois? des gens nus, j’étais devant un centre naturiste.
Le 2 septembre
Super, demain je pense arriver à Henday !
Après une journée pause à Montalivet, je trouve un magasin de sport où je m’achète des tee shirts et une veste de pluie, puis je carbure direction le sud!
A mon actif, une crevaison et des difficultés à trouver la piste du côté de Mimizan, la pluie, donc petite baisse de moral.
Les coups de soleil vont mieux.
Je me fais souvent à manger de bonnes choses. Pour moi, les repas c'est très important! Je mange souvent des oeufs, de la viande, des sardines en boîte, légumes, fruits etc. J’achète tous les jours dans les superettes pour ne pas alourdir les sacoches. En général, le midi je mange souvent froid et le soir je fais chauffer des choses avec mon camping gaz, je prends le temps.
Le 4 septembre
Me voilà en Espagne, le plus dur reste à faire, avec la traversée des Pyrénées!
Pas le choix, je me sens motivé et prêt.
Je pensais me diriger vers Hendaye mais au dernier moment, j’ai pris l'autre solution, donc je vais maintenant à Pamplona, disons que c'est plus direct comme itinéraire.
Il pleut en fait, il y a beaucoup de pluie.
Le 7 septembre
Voilà, les pyrénées sont passées!
C’était raide!
J’ai encore de l'énergie, tout va bien!
Je pars demain en direction de Valladoid. Je refais par téléphone avec ma chérie un nouvel itinéraire, village par village, car la route (pas de piste à cet endroit) est trop encombrée, donc je décide de prendre un chemin plus sécuritaire même si plus long.
Le 8 septembre
Je suis la piste des marcheurs qui font le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Des rencontres très sympathiques, des auberges où on dort tous dans le même dortoir. J’ai même dépanné un anglais en lui donnant une paire de boules quies car l'autre à côté ronflait vraiment très fort, il nous empêchait de dormir!
Le 14 septembre
Je suis à Mérida soit à 200km environ de Séville.
Tout se passe bien, je dors plutôt dans des auberges de jeunesse qui sont plus faciles à trouver que les campings.
Mes amis espagnols m'attendaient à Valladolid!
J’ai carburé cette semaine! Pas de courbatures, tout va bien.
Un jour où la piste était fermée pour travaux, un policier espagnol m'a proposé de m'escorter car en effet, il se trouvait qu'aucune piste ne menait à la ville où je devais me rendre! Situation vraiment incroyable, c'est bien la première fois que je me fait escorter par la police sur une route pour automobiles!
Le 17 septembre
Je suis à Séville et je vais arriver d'ici environ 3 jours.
En sortant de la cabine téléphonique, j’ai trébuché (en tongues) sur une pierre et je me suis ouvert, j’ai désinfecté, ça a gonflé et ça devient douloureux.
Besoin de carburant!
Le 20 septembre
L'arrivée
Le temps de la traversée en bateau, quelques kilomètres encore sur la côte atlantique et j’arrive!
VOILA C'EST FAIT! Je suis à Tanger!
Départ le 21 août, arrivée le 20 septembre à Tanger!
1 mois pile poils, c’est ce qui était prévu.
Après 2/3 jours de grosses galères avec mal au pied et une tempête sur le sud de l'Espagne, beaucoup de mal à avancer dans le contre-sens du vent. Je ne pensais pas que les derniers kilomètres seraient si difficiles.
Je sais que je suis attendu et j’attends aussi de rentrer avec impatience.
Le 21 septembre
Je suis à la maison. Rentré à 5h30 ! Très heureux tous les 4!
Je dors beaucoup, je me réinstalle, je retourne le jardin, je nettoie tout en long et en large, j’ai une pêche d’enfer !!
Très heureux d’avoir atteint mon objectif !
Me voici de retour, n’est-ce pas que j’ai pris de bonnes couleurs ?!
C'est pas du bronzage intégral!